Baudelaire: L’Étranger
Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d’une parole dont le sens m'est restée jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L’or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d’une parole dont le sens m'est restée jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L’or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !
L'Étranger was published in 1862 among 14 poems of Petits Poèmes en Prose. Here is an English version:
—Tell me, enigmatic man, whom do you love best? Your father, your mother, your sister or your brother?
—I have no father, no mother, no sister, no brother.
—Your friends?
—You are using a word whose meaning is still unknown to me to this very day.
—Your homeland?
—I don't know under what latitude it's located.
—What about Beauty?
—I would love her gladly, goddess and immortal.
—And Gold?
—I hate it as much as you hate God.
—Well, What do you love then, extraordinary stranger?
—I love the clouds ... the passing clouds... over there ... over there ... the marvelous clouds!
—I have no father, no mother, no sister, no brother.
—Your friends?
—You are using a word whose meaning is still unknown to me to this very day.
—Your homeland?
—I don't know under what latitude it's located.
—What about Beauty?
—I would love her gladly, goddess and immortal.
—And Gold?
—I hate it as much as you hate God.
—Well, What do you love then, extraordinary stranger?
—I love the clouds ... the passing clouds... over there ... over there ... the marvelous clouds!
I found two videos on youTube, with this poem. The first is with Léo Ferré. the second is a funny reinterpretation of the text. Enjoy!
(Baudelaire)
Labels: Baudelaire, Michelle Battut
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